
“Mais quelquefois l’avenir habite en nous sans que nous le sachions, et nos paroles qui croient mentir dessinent une réalité prochaine.” (pàg. 105)
“Les médecins (il ne s’agit pas de tous, bien entendu, et nous n’omettons pas, mentalement, d’admirables exceptions) sont en général plus mécontents, plus irrités de l’infirmation de leur verdict que joyeux de son exécution.” (pàg. 110)
Fa mota conya amb els metges, no només en aquest volum; és una constant.
“Elle me regardait avec l’attention de ces personnes de province qui, dans un catalogue de magasin de nouveautés, copient la robe tailleur si seyante à la jolie personne dessinée.” (pàg. 124)
“Dans ce grand « cache-cache » qui se joue dans la mémoire quand on veut retrouver un nom, il n’y a pas une série d’approximations graduées. [...] En tout cas, s’il y a des transitions entre l’oubli et le souvenir, alors ces transitions sont inconscientes. Car les noms d’étape par lesquels nous passons, avant de trouver le nom vrai, sont, eux, faux, et ne nous rapprochent en rien de lui.” (pàg. 133-134)
“C’est beaucoup plus difficile de défigurer un chef-d’œuvre que de le créer.” (pàg. 154)
És molt més difícil desfigurar una obra d'art que crear-la.
“c’étaient de ces gens qu’on laissait de côté, hors des grandes occasions, quand ils avaient la chance de perdre ou de marier un parent.” (pàg. 199)
“Je ne discuterai pas politique avec vous, Froberville, dit M. de Guermantes, mais, pour ce qui concerne Swann, je peux dire franchement que sa conduite à notre égard a été inqualifiable. Patronné jadis dans le monde par nous, par le duc de Chartres, on me dit qu’il est ouvertement dreyfusard. Jamais je n’aurais cru cela de lui, de lui un fin gourmet, un esprit positif, un collectionneur, un amateur de vieux livres, membre du Jockey, un homme entouré de la considération générale, un connaisseur de bonnes adresses qui nous envoyait le meilleur porto qu’on puisse boire, un dilettante, un père de famille. Ah ! j’ai été bien trompé. Je ne parle pas de moi, il est convenu que je suis une vieille bête, dont l’opinion ne compte pas, une espèce de va-nu-pieds, mais rien que pour Oriane, il n’aurait pas dû faire cela, il aurait dû désavouer ouvertement les Juifs et les sectateurs du condamné." (pàg. 201-202)
Esperava més teca del assumpte Dreyfuss, però ja començo a pensar que no en parlarà gaire més. De fet, La recherche, tampoc no és una crònica: no em puc sentir decebut.
“Mme de Guermantes, ravie de cette analyse de son caractère, l’écoutait d’un air modeste mais ne disait pas un mot, par scrupule d’acquiescer à l’éloge, surtout par peur de l’interrompre. M. de Guermantes aurait pu parler une heure sur ce sujet qu’elle eût encore moins bougé que si on lui avait fait de la musique.” (pàg. 205)
Mme. de Guermantes, orgullosa de l'anàlisi que feien del seu caràcter, escoltava amb un posat modest, però sense dir paraula, com escrupolosa de mostrar-se d'acord amb l'elogi i, sobre tot, per por de no interrompre'l. M. de Guermantes hauria pogut estar-s'hi una hora parlant sobre aquest tema que ella no s'hauria bellugat gens ni mica, com si li estiguessin fent una cançó.
“comme tous les gens qui ne sont pas amoureux, il s’imaginait qu’on choisit la personne qu’on aime après mille délibérations et d’après des qualités et convenances diverses.” (pàg. 247)
“les gens qui rient si fort de ce qu’ils disent, et qui n’est pas drôle, nous dispensent par là, en prenant à leur charge l’hilarité, d’y participer.” (pàg. 264)
“Ainsi les hommes peuvent avoir plusieurs sortes de plaisirs. Le véritable est celui pour lequel ils quittent l’autre.” (pàg. 284)
“la Princesse reprenait en mains les rênes détendues de son attention”. (pàg. 297)
“J’étais tourmenté, la visite d’Albertine me semblant maintenant d’autant plus désirable qu’elle était moins certaine.” (pàg. 326)
“Tel était, en dehors de beaucoup d’honnêteté et, quand ils parlaient, d’une sourde obstination à ne pas se laisser interrompre, à reprendre vingt fois là où ils en étaient si on les interrompait, ce qui finissait par donner à leurs propos la solidité inébranlable d’une fugue de Bach, le caractère des habitants dans ce petit pays qui n’en comptait pas cinq cents et que bordaient ses châtaigniers, ses saules, ses champs de pommes de terre et de betteraves.” (pàg. 331)
“Dans l’attente, on souffre tant de l’absence de ce qu’on désire qu’on ne peut supporter une autre présence.” (pàg. 335-336)
“Du reste, au fur et à mesure qu’il apprenait de nouvelles langues, il parlait plus mal les anciennes.” (pàg. 392)
“Les images choisies par le souvenir sont aussi arbitraires, aussi étroites, aussi insaisissables, que celles que l’imagination avait formées et la réalité détruites.” (pàg. 395)
“Je sentais que je ne me la rappelais vraiment que par la douleur, et j’aurais voulu que s’enfonçassent plus solidement encore en moi ces clous qui y rivaient sa mémoire.” (pàg. 413)
“Elle avait deux singulières habitudes qui tenaient à la fois à son amour exalté pour les arts (surtout pour la musique) et à son insuffisance dentaire. Chaque fois qu’elle parlait esthétique, ses glandes salivaires, comme celles de certains animaux au moment du rut, entraient dans une phase d’hypersécrétion telle que la bouche édentée de la vieille dame laissait passer, au coin des lèvres légèrement moustachues, quelques gouttes dont ce n’était pas la place. Aussitôt elle les ravalait avec un grand soupir, comme quelqu’un qui reprend sa respiration.” (pàg. 539)
“L’habitude d’être obligé de recourir à l’observation personnelle et à la déduction pour connaître les petites affaires des maîtres, ces gens étranges qui causent entre eux et ne leur parlent pas, développe chez les « employés » (comme le lift appelle les domestiques) un plus grand pouvoir de divination que chez les « patrons ». Les organes s’atrophient ou deviennent plus forts ou plus subtils selon que le besoin qu’on a d’eux croît ou diminue.” (pàg. 581)
“De fleurs en fleurs, de plaisirs en plaisirs
Promenons nos désirs.
De nos ans passagers le nombre est incertain
Hâtons-nous aujourd’hui de jouir de la vie !” (pàg. 629)
De flor en flor, de plaer en plaer
passegem els nostres desitjos.
Dels anys que ens queden el nombre és incert:
afanyem-nos avui a gaudir de la vida!
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